POÈME EN VIEUX FRANÇOIS

De notre chroniqueuse Andrée LAGARDE

Ce poème a été posté par un anonyme mais nous avons décidé de le publier compte tenu de son humour

Si l’auteur se reconnaît qu’il veuille bien nous le faire savoir

Nous lui rendrons alors sa propriété!!
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> C’est écrit en vieux Français mais je pense que vous allez comprendre :
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> Pour tous les amateurs 🍷
> La route des vins même confinés 😊🍷
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> Il m’est arrivé une histoire dont il faut que je vous donne, si je puis
> dire, la primeur :
> C’était il y a quelques temps, au bal de la Nuits Saint-Georges que j’ai
> rencontré la petite Juliénas. Une fille drôlement Gigondas, un sacré beau
> Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon un grand cru classé,
> avec des arômes de cassis et de fraises des bois.
> On a dansé Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et plus tard,
> lorsque je lui ai proposé de l’emmener dans mon Chateauneuf-du-Pape, elle
> est devenue toute Crozes-Hermitage !!!
> Le temps d’aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton
> dans ses cheveux, on est monté dans ma Banyuls et on a roulé jusqu’au matin.
> Ah quelle belle journée !
> On s’est baladé Entre-deux-mers, il faisait beau, on a Vacqueyras sur la
> plage, les pieds dans l’eau Clairette. On s’est Pouilly-Fuissé dans les
> dunes et comme le Mercurey montait sérieusement et qu’on commençait à avoir
> les Côtes-Rôties, on a décidé de rentrer.
> Mais voilà, en partant nous nous sommes retrouvés coincés dans les
> embouteillages, enfin les bouchons, quoi !
> Je commençais à Minervois sérieusement et là, Juliénas et moi, nous avons
> commencé à nous crêper le Chinon. D’un seul coup elle a claqué la Corbière
> de la Banyuls et elle est partie ! Je me suis retrouvé comme Macon.
> Quoi, me suis-je dit, elle s’est déjà Sauvignon avant même que j’ai le temps
> de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l’avais dans la Pauillac, en
> effet, j’étais tellement Tokay que j’ai couru après elle dans Lalande et les
> Chardonnay pour la rattraper.
> Quand on s’est retrouvé, et que je l’ai vue devant moi en Gros-plant, je lui
> ai dit :
> -« Ne fais pas ta Pomerol, et ne t’en vas plus Gamay ! »
> En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran :
> – « Ne m’en veux pas, je voulais être sûre que ton Saint-Amour était
> vraiment Sancerre ».
> Depuis on ne s’est plus cuités
>

> RESTEZ CONFINÉS
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